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Sylvie Vartan Brésil 1969
Escapade à Rio pour Johnny et Sylvie
En janvier 1969, Johnny et Sylvie entreprennent un nouveau voyage au Brésil à but strictement touristique. Ils sont toutefois accompagnés de leur ami Jean-Marie Périer, photographe de "Salut les copains" et les clichés de leurs vacances à Rio feront le tour du monde... |
Copacabana
"Moi de toutes façons, je trouve que Johnny conduit trop vite" |
Johnny Hallyday, Sylvie Vartan et Frédéric Chopin, Playa Vermelha, Rio de Janeiro |
Voir l'article original de "Folha de S.Paulo"
SYLVIE VARTAN ET JOHNNY HALLYDAY EN VACANCES A RIO |
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Au moins pour quelques jours, Sylvie Vartan veut oublier qu'elle est une célèbre star du disque et de la télévision française, et profiter de ses vacances à Rio, aux côtés de son mari, le non moins célèbre Johnny Hallyday, et de plusieurs de ses amis, comme une lycéenne, sans compromis, sans horaires à respecter, sans le stress des photographes et des journalistes. C'est pourquoi il n'est pas facile d'interviewer Johnny et Sylvie. A leur arrivée à l’aéroport, ils ont prononcé quelques mots et hier encore, ils étaient prêts à répondre aux questions des journalistes. Mais ils ont prévenu: à présent ils veulent prendre un repos total, sans que personne ne les harcèle de questions, sans que personne ne leur rappelle que dans peu de temps ils devront recommencer à travailler. Et elle veut bronzer. Sylvie ne pense à rien d'autre qu'à rendre sa peau de la même couleur que celle des cariocas. Hier en se réveillant, elle a regardé par la fenêtre, elle a vu qu'il faisait beau et sans perdre de temps, elle a enfilé un petit bikini bleu et a appelé Johnny, qui lui voulait continuer à dormir. Du coup, elle a couru seule à la plage. Comme une écolière en vacances, ses cheveux attachés en queue de cheval, la peau toute blanche, elle a traversé la plage incognito. Son plaisir, cependant, fut de courte durée. Bientôt ses amis arrivèrent - le photographe |
Jean-Marie Périer, la secrétaire Marianne et l'architecte Alain Demachy - , ce qui attira immédiatement une meute de photographes, de caméramans et de reporters. Son visage s’est soudain fermé, elle répondit un peu vivement aux premières questions qu’elle était en vacances et qu’elle ne voulait pas parler travail, ni répondre au téléphone. À son tour, Johnny donna pratiquement la même réponse aux journalistes. Chaque jour il reste dormir dans sa chambre jusque tard dans la matinée. Alors quand le téléphone sonne, sa réponse est catégorique: "Pas d'interviews." Quant à l’éventualité de se produire sur scène, le chanteur est encore plus formel. Il est venu au Brésil en tant que touriste et a l'intention de le rester. Le couple séjourne à Rio seulement jusqu'à vendredi prochain, puis se rend à Salvador de Bahia jusqu'au 21, date du voyage de retour vers Paris. Pendant leur séjour à Rio, Johnny, Sylvie et leurs amis déjeunent et dînent tous les jours au restaurant et essayent de découvrir le plus grand nombre de boîtes de nuit et de lieux typiques possible, guidés par des amis qui habitent Rio de Janeiro. Le voyage à Salvador se fera sur les conseils de Pierre Barouh et Guy de Casteja. "Puis ce sera le retour à Paris où beaucoup de travail nous attend" dit Johnny…. |
Largo do Boticário , quartier de Cosme Velho , Rio de Janeiro
Photos : © 1969 Jean-Marie Périer
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Voir l'article original de "Contigo"
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CONTIGO– Sylvie, jurez-vous de dire toute la vérité et rien que la vérité aux lecteurs de Contigo? SYLVIE - Je le jure. CONTIGO– Tout d’abord, comment allez-vous? SYLVIE – Mieux que jamais. Mon dernier spectacle à l’Olympia a été encensé par la critique. Mes derniers disques sont classés un peu partout en Europe. La mode que je créée pour les jeunes est particulièrement bien perçue. J’ai même ouvert de nouvelles boutiques en Allemagne, Suisse, Finlande et Belgique. Et ce qui est le plus important pour moi, mon mari, Johnny et mon fils David vont également très bien. CONTIGO– Comme tous les artistes célèbres, vous devez avoir de nombreux engagements à honorer, donc peu de temps pour votre fils. Comment faites-vous pour vous en sortir ? SYLVIE – Ce n’est pas si difficile que cela. En Europe, la période la plus chargée pour un artiste c’est l’été, qui dure exactement trois mois. A cette saison, la demande est effectivement très forte. Mais le reste de l’année, c’est-à-dire la plupart du temps, j’essaie de rester au maximum près de lui. CONTIGO– Et est-ce que cela vaut la peine de passer trois mois loin de son enfant chaque année ? SYLVIE – Certainement. Faire une belle carrière, c’est quelque chose de merveilleux. De plus, je pense que pour être capable d’élever un enfant, il est primordial d’être heureux et de se sentir comblé. Et pour ce faire, j’ai besoin de travailler. CONTIGO– Avez-vous l’intention d’avoir d’autres enfants ? SYLVIE – Plus tard, oui. Johnny et moi voulons deux autres garçons pour que David ne se sente pas abandonné quand nous voyageons. CONTIGO– Et à propos de vos collections, que pouvez-vous dire ? SYLVIE – Eh bien, je pense que ça marche très bien. Les Créations Sylvie Vartan ont commencé fort partout où elles sont proposées. Je pense même ouvrir une boutique à São Paulo. Les jeunes filles, en particulier, ont apprécié les modèles que j’ai présentés à la XIème FENIT. CONTIGO– Allez-vous continuer dans la création de mode pour les jeunes? Même dans quelques années ? SYLVIE – Oui. Et je crée tous mes modèles comme s’ils étaient pour moi-même vous savez. Donc je pense que dans dix ans ou plus, je m’orienterai vers une mode destinée à des femmes plus matures. Mais toujours dans la simplicité, sans trop de sophistication, avec la volonté sans cesse de rajeunir la femme. CONTIGO– Et le cinéma, Sylvie ? Vous avez laissé tomber ? SYLVIE – Pas vraiment. Après "Patate", je n’ai pas eu d’autres propositions. Dans mon pays, il est particulièrement difficile d’être à la fois chanteur et acteur. Les metteurs en scène ont peur des chanteurs. Mais je n’en demande pas trop. Le cinéma français est dans une mauvaise passe, les cinémas anglais et italien se portent mieux. CONTIGO– Si vous deviez tourner, avec quel metteur en scène aimeriez-vous travailler ? SYLVIE – Euh…je ne sais pas. Peut-être Terence Stamp. Il est tellement cool ... CONTIGO– De tout ce que vous avez vu au Brésil, qu’avez-vous préféré ? SYLVIE – Les couleurs. Tout est tellement coloré. ... Oh, j’ai aussi beaucoup aimé les chansons de Gilberto Gil. J’ai l’intention d’en enregistrer au moins deux en France. CONTIGO– De nos jours, certains compositeurs disent vouloir non seulement créer un nouveau style de musique mais aussi une nouvelle manière de penser ? Quel est votre sentiment ? SYLVIE – Je pense que les chansons sont faites essentiellement pour divertir. Le fait de vouloir changer la façon de penser des gens est très ambitieux. CONTIGO— Qu’est-ce qui vous a fait le plus souffrir depuis que vous avez commencé à chanter ? SYLVIE – Les gens intéressés. Il m’a fallu un peu de temps pour apprendre à les démasquer mais à présent j’y arrive CONTIGO– Quelle est votre définition du bonheur ? SYLVIE – Faire tout ce que l’on a envie de faire. CONTIGO– Etes-vous heureuse? SYLVIE – Oui. Je fais tout ce dont j’ai envie. CONTIGO– Quoi par exemple ? SYLVIE – Chanter, m’occuper de mon fils, faire des spectacles sur scène ou à la télévision, me promener dans les bois CONTIGO– Jurez-vous avoir dit toute la vérité, rien que la vérité aux lecteurs de CONTIGO? SYLVIE - Oui, je le jure. |
Lagoa Rodrigo de Freitas, Rio de Janeiro