Sylvie Vartan à la première de Zizi Jeanmaire au Casino de Paris

A la fin des années 60, Henri Varna qui dirige le Casino de Paris approche Sylvie Vartan pour lui proposer d'y monter une dernière revue mais Sylvie décline l’offre. C’est Roland Petit qui va prendre la relève avec un spectacle qui servira d’écrin à sa femme Zizi Jeanmaire.

Très loin de l’univers populaire et de l’idée d’un "spectacle pour touristes", ils font appel à des artistes contemporains pour créer les décors. On retrouve notamment César, Pellaert, Soto, Vasarely et Yvaral . Les costumes sont  d'Yves Saint Laurent et d' Erté .

Les chansons parodiques sont écrites par le tandem Jean Jacques Debout/Roger Dumas sur des arrangements de Jean-Claude Vannier.  Il est intéressant de noter qu'à cette époque Sylvie s’entoure de la même équipe artistique pour un résultat complètement différent ...

La première a lieu le 5 février 1970.  Ce soir là, Sylvie ne cache pas son enthousiasme...

Le revue prend vie devant un parterre de stars comme il est rare d'en rencontrer :  le Tout-Paris des Arts et Lettres, l’aristocratie du show-biz et des mondains de tous horizons...

Après plus de 1000 représentations, Zizi Jeanmaire , fatiguée, perd son enthousiasme et se fait remplacer en 1973 par Lisette Malidor.  La revue prend fin définitivement en 1974, les charges et les taxes ont raison de l’aventure qui est un gouffre financier. En 1976, c’est Line Renaud qui retrouve le Casino de Paris dans un concept beaucoup plus traditionnel.

Il ne nous reste aujourd'hui que des photos et quelques films pour faire revivre cette revue somptueuse et c'est une occasion de revoir et de rendre hommage à la fabuleuse Zizi Jeanmaire, alors au sommet de son art.

On remarque tout de suite les filles en Saint Laurent puisqu' elles portent du court, voir du très court.  Des strass et des franges "Charleston" pour Sylvie Vartan pour qui ce sera la dernière apparition publique avant son accident de voiture fin février. Une robe de panthère pour Elsa Martinelli et enfin Zizi en plumes d’Oiseau de Paradis. Johnny commet le "fashion faux-pas" de sa vie en empruntant le manteau de singe de sa femme...