- Alors, mademoiselle Vartan, votre soldat vous abandonne en ce moment ? C'est nous qui sommes un peu les fautifs...
- Oh! monsieur le premier ministre, c'est normal, et puis avec Johnny nous nous écrivons tous les jours.
Cette rencontre quasiment historique s'est déroulée hier dans le foyer du Palais de Chaillot, au cours de la nuit de Saint-Cyr 1964, donnée en l'honneur de la promotion "Centenaire de Camerone".
Sylvie Vartan, qui avait accepté de tirer les numéros de la tombola, se dirigeait vers le plateau lorsqu'elle fut heurtée légèrement par M. Messmer, ministre des Armées.
"Une permission"
Galamment. le ministre s'excusa et se présenta sous l'oeil amusé de M. Pompidou qui engagea la conversation.
"Maintenant que je vous connais, dit en riant Sylvie au ministre, il se peut bien que je vous téléphone de temps en temps pour obtenir une petite permission".
"Mais volontiers, mademoiselle, d'ailleurs, je crois que votre fiancé-soldat n'aura pas besoin de notre intervention car, si j'en crois mes informations et la
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De gauche à droite :
M. Pompidou, l'organisateur de la soirée Albert Sursin et Sylvie Vartan
presse, il se comporte très bien".
"Eh bien voilà ! dit M. Pompidou tout sourire, nous allons porter un toast à sa prochaine permission".
"Rudement sympas"
Tandis que le cortège officiel regagnait la salle, Sylvie Vartan me confia tout émue :
"Pompidou et Messmer ils m'impressionnaient beaucoup à la télé, mais comme ça en chair et en os, je les trouve rudement sympas!"
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