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Sylvie Vartan Tout l'bazar
Saint-Tropez 18 août 1975
Los Angeles 1976
Monte-Carlo 15 août 1976
("All that jazz" - Carter / Stillman - Adaptation française Michel Mallory) 2 LP Live Palais des Congrès 77 et Intégrale CD Live RCA "Come on babe dans le show-biz by night, et tout l'bazar! Les discos les clubs privés les boites, et tout l'bazar! J'ai une chanson pour toi, j'ai le rôle de ta vie, je t'envoie un contrat , on fait fifty-fifty C'est du gros baratin, mais ça fait tellement d'bien pour tout l'bazar... Les playboys, les "je plais" , les minets, et tout l'bazar! Les "on s'appelle" , "on s'fait une bouffe, ok?" Et tout l'bazar! Mais nous on va danser à user nos souliers et au petit matin on ira se coucher On aura tout le jour pour dormir et puis pour, tout l'bazar.... Oh! t'as vu celui-là c'est un chanteur connu, c'est beau la gloire! Oh, celle- là avait complètement disparu, dans tout c'bazar! Oh! ça c'est le show du show-biz Oh! et tout le monde se déguise... Bizarre? Vous avez dit bizarre? Et tout l'bazar! Au fond je suis comme un poisson dans l'eau, dans tout c'bazar! J'ai des amis sympas et rigolos, dans tout c'bazar! J'ai beau dire et beau faire, dans le fond je suis fière, d'en faire un peu partie, de les aimer aussi, Ces gens un peu bizarres, les inconnus les stars et tout l'bazar!" (...)
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Roger Peyrefitte parle de Sylvie Vartan :
D. - Est-ce qu’il y a dans votre vie, maintenant, une présence féminine ? R. Peyrefitte. - Bien entendu, il serait ridicule de parler de sexualité désormais. Mais je suis charmé de compter parmi mes amies une très jolie femme qui a du talent et qui est adorable, Sylvie Vartan dont on a dit que j’avais monté le « show », bien à tort évidemment. Il est exquis de diner avec elle, de parler avec elle, de la voir chanter, de la voir danser, de l’écouter. D. - Elle a de la conversation ? R. Peyrefitte. - Mais parfaitement. C’est une femme qui a une vie intérieure extraordinaire et j’en parle en connaissance de cause. J’étais très sensible à sa beauté et à son talent et un de mes amis est devenu son producteur. Cet été, à Monaco, au cours d’un dîner, je me suis trouvé à côté d’elle, nous étions un peu isolés, on a parlé pendant une heure. C’est très rare de pouvoir parler une heure avec quelqu’un. Moi j’ai ma vie de mon côté, elle, elle a la sienne.Eh bien ! J’ai découvert avec stupeur une femme parlant de sa mère, de son fils, de son mari Johnny Hallyday, d’une manière extraordinaire. C’est d’ailleurs une femme qui a eu une excellente éducation. On fait des découvertes, comme cela, exquises, dans le domaine féminin. D. - Est-ce que vous vous voyez souvent ? R. Peyrefitte. - Non, je ne la vois pas du tout, ce n’est pas possible. Nous nous rencontrons fugitivement. Tout est comme cela, dans ma vie. Je suis trop absorbé par le livre que j’écris sur Alexandre. Mais je veux dire simplement là, en sa personne, ma gratitude en l’existence du sexe féminin. J’ai su récemment, par Philippe de Malagnac, l’organisateur de son show, qu’il lui avait donné « La Mort d’une mère », qu’elle l’avait lu et qu’elle avait pleuré. C’est une femme exquise. |
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Anniversaire de Roger Peyreffite le 18 août 1975
L'anniversaire de Roger Peyreffite à Saint-Tropez : unique occasion pour la presse
de publier des photos réunissant Sylvie Vartan et Romy Schneider
Mosaico Internacional (Chili))
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Toujours en lisant "Jours de France", on apprend que Sylvie est une fidèle du "Colony", un restaurant ouvert par l'un des rois de la nuit parisienne, Gérard Nanty. Il faut décrypter les allusions désuètes que le journaliste utilise pour décrire la clientèle très gaie et très gay qui hante le lieu. Dans les années 70, le tabou de l'homosexualité est encore très fort sauf pour les initiés. Une dernière fois on voit Sylvie avec Peyrefitte à Monaco en 1976. La même année Guy Bonnardot est photographié en Californie chez Sylvie. La Californie de 76 sert d’ailleurs de toile de fond à un roman de Roger Peyrefitte, "Roy". Sylvie est toujours restée très discrète sur ses amitiés et ses relations en général, la "bande du Colony" ne fait pas exception. Dans le magazine gay "Samouraï" au début des années 80, quand on lui en parle, elle se contente de répondre : "Je ne sors presque plus en boite car je ne danse plus dans ces endroits, et je ne bois pas". ("Samouraï", janvier 1984). En 2010 dix ans après sa disparition elle évoque Roger Peyreffitte au cours d'une interview qu'elle accorde au site internet "Charts in France" : |
L'écrivain Roger Peyrefitte (1907-2000) dresse un très joli et très touchant portrait de vous dans son récit "L'enfant de cœur" (1978), récit qui retrace la tentative de suicide de son compagnon Alain-Philippe Malagnac, qui deviendra le mari d'Amanda Lear et qui fut le producteur de votre premier grand show à l'américaine au Palais des Congrès en 1975. J'aimerais savoir ce que Roger Peyrefitte, homme de lettres controversé, vous a apporté sur les plans culturels et humains ?
Ô c'était un homme qui était très cultivé, élégant et qui avait un regard très acéré sur tout! Quand je l'ai rencontré c'était quelqu'un qui avait déjà "vécu" comme on dit … Il adorait vos chansons. Vous a-t-il proposé de vous en écrire ? Il parait qu'il m'écoutait, oui. Il ne me l'avait jamais dit. Mais vous savez, curieusement c'est souvent difficile pour un écrivain d'écrire une chanson parce qu'au fond une chanson c'est très court et très concis, c'est un art très différent, c'est une histoire en abrégé et en général les écrivains s'y perdent. Je ne dis pas que c'est impossible mais c'est souvent un exercice difficile pour eux. Et il nous reste quelques photos pour faire la connaissance de "tous ces amis sympas et rigolos"! |
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Au "Colony"
Charmante soirée également, ces jours-ci, au Colony de la rue Sainte-Anne, où Gerald Nanty, le maitre de céans, recevait ses innombrables amis pour leur souhaiter une heureuse fin d'année. Ce qui ne l’empêchera pas, de toute évidence, de célébrer dans quelques jours la nouvelle année avec le même éclat.
Le Colony, depuis quelques années, a conquis une place à part, j'allais dire particulière, dans la géographie noctambulesque des Parisiens: ancré dans l'un des quartiers les plus "chauds" de la capitale, à I’ombre de l'avenue de I’Opéra, on avait pu penser tout d’abord que ce restaurant de nuit n’avait pour vocation que de glorifier un certain particularisme de moeurs. Or il se trouve, étrangement, que le Colony a réalisé une symbiose unique dans l'histoire de la vie parisienne : on y rencontre aujourd’hui les représentants - si j’ose dire - de toutes les disciplines galantes, de l’extrême gauche à l’extrême droite, de la carte du tendre. Disons plus simplement que l'endroit est devenu fort bourgeoisement mondain, et que si l’on y rencontre Roger Peyrefitte, Fernand Legros, Manouche, et leur joyeuse bande, on peut tout aussi bien y serrer la main d’Edgar Faure, de Sylvie Vartan, d’Alice Sapritch ou de Jacques Chazot. "Jours de France" |
Vincent Roux, Sylvie Vartan, Roger Peyrefitte et Jacques Chazot
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Au "Monoa"
Au Monoa, Sylvie Vartan fête ses 32 ans entourée de Roger Peyreffite,
Alain-Philippe Malagnac, Charley Marouani, François Dacla PDG de RCA